Renault Alpine 1600 SC (allégé)
Restauration intégrale.
Il a participé à diverses compétitions internationales.
Conception et mécanique L’Alpine A110 a été présentée en 1961 comme une évolution de l’A108, et était équipée de plusieurs moteurs Renault.1 Comme d’autres Alpine vendues au public, l’A110 utilisait de nombreuses pièces Renault. Cependant, alors que l’A108 a été conçu sur la mécanique de la Dauphine,1 l’A110 utilisait des pièces de la Renault 8.1 Contrairement à l’A108, qui avait d’abord été vendue en cabriolet puis en coupé, l’A110 était d’abord proposée en tant que « berlinetta » puis en cabriolet. La principale différence entre l’A110 et l’A108 coupé était le restylage de l’arrière en fonction des moteurs plus grands, ce qui a donné à la voiture un aspect plus agressif. Comme l’A108, l’A110 avait un châssis en acier tubulaire avec une carrosserie en fibre de verre.1 Cette configuration a été inspirée de la Lotus Elan1, Colin Chapman étant une source d’inspiration majeure pour les concepteurs d’Alpine à l’époque. L’A110 était à l’origine disponible avec des moteurs 1.1 L R8 Major ou R8 Gordini (sans rapport avec la voiture du même nom vendue au Brésil). Le moteur Gordini développait 95 ch SAE à 6500 tr/min. Utilisant des moteurs à bloc de fer R8 Gordini, l’A110 a remporté plusieurs victoires dans les rallyes en France à la fin des années 1960, puis a reçu le moteur à bloc en aluminium de la Renault 16 TS. Avec deux carburateurs Weber 45 à double corps, le moteur TS développait 125 CV DIN à 6000 tr/min. Cela a permis à la 1600S de production d’atteindre la vitesse maximale de 210 km/h.
Vue arrière d’une Alpine A110. L’A110 a acquis une grande renommée au début des années 1970 en tant que voiture de rallye.1 Elle a acquis une renommée internationale pendant les saisons 1970-1972 lorsqu’elle a participé au championnat international des constructeurs nouvellement créé,1 remportant plusieurs épreuves en Europe et étant considérée comme l’une des meilleures voitures de rallye de son époque.1 Parmi les performances remarquables, on compte la victoire au rallye de Monte-Carlo en 1971 avec le pilote suédois Ove Andersson.1
Avec l’achat de l’Alpine complète par Renault, le Championnat international a été remplacé par le Championnat du Monde des Rallyes lors de la saison 1973, au cours duquel Renault a choisi de concourir avec l’A110, étant l’un des premiers véhicules de rallye à concourir dans ce championnat. L’A110 a fait ses débuts au Rallye de Monte-Carlo de 1973, avec une victoire aux mains du Français Jean-Claude Andruet, ce qui en a fait le premier véhicule à remporter une épreuve du nouveau Championnat du Monde des Rallyes. La même année, avec l’équipe composée de Bernard Darniche, Jean-Pierre Nicolas, Jean-Luc Thérier et d’autres pilotes (dont Jean-Claude Andruet), l’A110 a remporté la plupart des courses auxquelles l’équipe a participé (elle a remporté cinq autres victoires), donnant à Alpine le premier titre mondial des constructeurs.
En 1974, la Lancia Stratos, première voiture spécialement conçue pour les courses de rallye, était prête et homologuée. Dans le même temps, l’A110 avait atteint la limite de son projet. Les tentatives d’utilisation de l’injection électronique n’ont eu aucun effet sur la puissance. Dans certaines voitures, une culasse DOHC à 16 soupapes a été adaptée, mais le résultat présentait des problèmes de fiabilité. Les modifications du châssis, telles que l’utilisation de la suspension de l’A310, homologuée comme A110 1600SC, n’ont pas non plus été efficaces. Sur la scène internationale, la Stratos s’est avérée supérieure, rendant l’A110 et de nombreuses autres voitures obsolètes.
Production En plus d’être construit dans l’usine Alpine de Dieppe (France), différentes versions de l’A110 ont été produites par d’autres assembleurs à travers le monde. L’Alpine A110 a été produite au Mexique sous le nom de Dinalpin, entre 1965 et 1974, par Diesel Nacional (DINA),1 qui produisait également des voitures Renault sous licence. Grâce au partenariat entre Willys Overland et Renault, entre 1962 et 1966, une version de l’Alpine A108 et de l’A110 a été produite au Brésil sous le nom de Willys Interlagos ;1 2 le pilote brésilien Emerson Fittipaldi en a conduit un dans plusieurs courses.3 L’A110 a également été produit en Bulgarie sous le nom de Bulgaralpine, entre 1967 et 1969, par une coopérative entre SPC Metalhim (société de défense bulgare) et ETO Bulet (exportateur bulgare), dont la collaboration a également abouti à une voiture appelée Bulgarrenault,1 basée sur la Renault 8. En Espagne, l’Alpine A110 a été produite par l’usine FASA de Valladolid, entre 1967 et 1978.4 FASA a fabriqué la version A110 1100 (de 1967 à 1970), avec un moteur de 1108 cc, la version A110 1300 (de 1971 à 1976), avec un moteur de 1289 cc, et la version A110 1400 (de 1977 à 1978), avec un moteur de 1397 cc.